Economie circulaire : changer notre façon de penser !

L’économie circulaire permet de limiter l’impact environnemental de nos activités et le gaspillage des ressources. Nous sommes nombreux à penser qu’elle est incontournable, mais force est de constater qu’elle est finalement peu développée aujourd’hui. La raison ? Un véritable modèle économique n’existe pas encore, qui permettrait à tous de s’approprier cette démarche. Mais pour cela, il va nous falloir changer notre façon de penser, et nous y travaillons…

L’économie circulaire permet de limiter l’impact environnemental de nos activités et le gaspillage des ressources
L’économie circulaire permet de limiter l’impact environnemental de nos activités et le gaspillage des ressources

Plus que toute autre filière, nous sommes concernés par le développement durable. Le bâtiment consomme en effet 45 % de l’énergie en France et émet 25 % de CO2. Dans ce contexte, il est donc indispensable pour notre secteur de développer une stratégie d’économie circulaire, en d’autres termes, sortir de ce monde linéaire de consommation des ressources. D’autant plus qu’il y a aujourd’hui une vraie prise de conscience et qu’il devient plus difficile pour les entreprises de recruter de nouveaux talents sans être engagées pour la planète.

Bilan carbone et gestion des ressources

En quoi l’économie circulaire est-elle bénéfique pour la planète ? Elle l’est à deux niveaux. D’abord en termes de bilan carbone. Le produit issu de l’économie circulaire présente une empreinte CO2 bien inférieure à celle d’un produit neuf. Mais ce n’est pas tout, puisqu’elle permet de surcroit d’économiser les ressources de la terre : l’eau, les métaux… J’insiste particulièrement sur cette question, fondamentale à l’heure des pénuries qui se multiplient, et sur le moyen terme. Si le monde entier consommait comme les Français, il faudrait près de trois planètes pour subvenir aux besoins de tous les habitants. Il est donc urgent de changer nos pratiques et de réutiliser les ressources que nous avons mises sur le marché !

Les moyens de développer un modèle d’économie circulaire : valoriser le produit, organiser une filière et déployer le numérique

Aujourd’hui, la R&D, l’industrie et le consommateur « pensent » encore produit neuf. Lorsque le produit a déjà été utilisé et qu’il est revendu sur le marché, l’idée que l’on s’en fait est généralement celle d’un produit moins cher et moins innovant. Or, il serait illusoire de croire qu’un produit issu de l’économie circulaire est moins cher qu’un produit neuf (en tout cas sur le court terme), voire qu’il est moins performant. C’est bien là que le bât blesse. Il faut donc que faire évoluer notre conception du produit circulaire et revoir nos critères de choix : imaginons un monde où les produits circulaires sont valorisés, considérés comme premium , pour qu’il soit plus attractif d’acquérir un produit circulaire qu’un produit neuf parce que son empreinte écologique est moindre pour notre planète.

Mais avant cela, il convient de faire évoluer la filière, avec des circuits de récupération, de reconditionnement et de remise à neuf en usine des produits utilisés. L’objectif est d’offrir les mêmes performances et les mêmes garanties de sécurité qu’un produit neuf. Evidemment, cela exige des investissements, mais la planète le vaut bien ! Ajoutons que le digital jouera un rôle majeur dans cette filière, afin de relier acheteurs et fournisseurs sur le marché. Les gestions de produits neufs, que l’on peut fabriquer selon les besoins, et celles d’un stock de produits remanufacturés sont très différentes.

Notre accompagnement sur le déploiement de l’économie circulaire

Pour que l’économie circulaire se déploie aisément, il faut que ce soit bénéfique à la fois pour la planète et pour le business, c’est-à-dire qu’on y trouve un rationnel économique, qu’il soit réglementaire (en termes d’obligations ou de taxes) ou guidé par la préférence du consommateur. Il convient donc de développer un écosystème qui facilite les échanges au sein de la filière. Et c’est là que Schneider Electric a un rôle majeur à jouer. Nos équipements sont complexes et techniques. En tant qu’entreprise responsable, nous devons veiller à remettre sur le marché un matériel électrique avec les mêmes garanties de sécurité, de performance et de qualité que le neuf. Nous sommes en mesure de gérer cette exigence et nous avons même commencé à nous organiser dans ce sens, en mettant des usines à la disposition du circuit circulaire, à Meylan (38), Privas (07) et Bourguébus (14).

Le label Economie Circulaire

Le label Circular Certified
Le label Circular Certified

Notre engagement n’est pas nouveau. Nous nous organisons pour concevoir des équipements réparables et nous cherchons à privilégier la remise en état de nos produits (en particulier des onduleurs ou des disjoncteurs de puissance) plutôt que leur remplacement. Nous avons à cœur de développer la filière, pour qu’elle soit plus durable, plus économe en ressources et moins émettrice de CO2. Des clients doivent pourvoir nous renvoyer du matériel en fin de vie, que nous remettons à niveau. Nous disposons également d’invendus dans notre circuit de distribution que nous redesignons ou reconditionnons. Afin d’afficher les garanties de qualité de nos produits ainsi remanufacturés, nous avons créé un label : Circular Certified. Les produits Schneider Electric portant ce label offrent les mêmes fonctionnalités et performances que tous les autres produits de la marque, et sont soumis aux mêmes garanties légales.

Un nouveau modèle en construction

Même s’il reste une barrière psychologique à franchir pour certains, de plus en plus de clients sont prêts à accepter de donner une seconde vie aux produits et c’est une bonne nouvelle. Nous avons déjà opéré des réalisations avec des produits issus de l’économie circulaire. Prenons l’exemple de l’installateur isérois Aventech qui déploie actuellement 200 stations de charge pour véhicules électriques destinées à une enseigne de grand distribution alimentaire. L’installateur nécessitait un grand nombre de disjoncteurs de puissance pour ces bornes : 46 en 2021 et 90 en 2022. Dans la situation de pénuries actuelle, Schneider Electric a été en mesure de fournir des MasterPact MTZ dans des temps records. Le client est pleinement satisfait par le disjoncteur, en tous points identique à un neuf. Nous ne considérons pas l’économie circulaire comme un nouveau marché, mais comme un business totalement intégré, avec les mêmes circuits de distribution, les mêmes forces de vente, la même chaîne de valeur. A terme, chaque client doit pouvoir choisir d’acheter tout son matériel neuf ou de prendre une part de produits circulaires.

Soyons francs et humbles : chez Schneider Electric, nous sommes au tout début de l’histoire circulaire. Elle n’est pas simple car elle transforme l’ensemble des chaînes de valeur de l’entreprise, mais aussi de notre écosystème. Mais elle est incontournable : c’est une question de préservation de notre planète.

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