L’Ecole Schneider Electric sur la première marche du podium du concours national DomoSanté 2021, grâce à l’innovation conçue par trois élèves en BTS fluides énergie domotique, option domotique et bâtiments communicants. Rencontre avec Elouan Ferman, Corentin Gillet-Pascal et Théo Listo, qui nous présentent leur majordome connecté bienveillant.
Quand l’Ecole Schneider Electric a proposé de participer au concours DomoSanté, dont l’objet est d’élaborer des innovations pour faciliter et sécuriser le quotidien de personnes âgées dans leur logement, Elouan Ferman, Corentin Gillet-Pascal et Théo Listo n’ont pas hésité. « Non seulement l’école intègre cet exercice dans son cursus de BTS, indique Théo, mais en plus nous avons tous les trois dans notre entourage proche des personnes âgées, qui ont perdu en autonomie mais qui souhaitent rester à domicile. Nous nous sommes donc investis à fond dans le projet dès notre première année de BTS et cela nous a passionné ! »
A l’écoute attentive des besoins des personnes âgées
Les trois étudiants ont ainsi pris le projet très au sérieux et, comme ils avaient à cœur à ce que leur innovation réponde réellement aux besoins des séniors dans leur logement, ils ont contacté leurs proches âgés pour connaître précisément leurs problématiques et imaginer comment ils pouvaient les résoudre. « Le cas de Claudine Merclet nous a particulièrement touché et c’est sa situation que nous avons choisi de prendre en exemple, confie Elouan. Agée de 92 ans, elle est veuve, maman de deux fils et grand-mère de trois petits-enfants. »
Un robot majordome au service des personnes en perte d’autonomie
Pour elle, dans le cadre du concours DomoSanté, Elouan, Corentin et Théo ont entrepris de créer un robot majordome – qu’ils ont baptisé RobotHOP (Robot Help Old Persons) -, en utilisant leurs connaissances en domotique acquises à l’école Schneider Electric et en s’appliquant à répondre aux difficultés de Claudine Merclet. « A plus de 90 ans, elle reste en bonne forme, même si elle souffre de douleurs articulaires et de diabète, qui la handicapent au quotidien, décrit Corentin. Encore assez autonome, elle connait quelques pertes de mémoire, qui nécessitent l’assistance d’une infirmière à domicile pour remplir son pilulier, prendre ses constantes et contrôler si elle suit bien son traitement. Sa famille est aussi très présente, pour lui tenir compagnie et l’aider pour les tâches ménagères. »
Tous les atouts de la domotique
Sur la base de ces informations et en veillant de ne pas dépasser un budget de 30 000 euros (l’équivalent des frais d’une année en EHPAD), les étudiants ont donc conçu un majordome digital, qu’ils ont voulu bienveillant, et construit un prototype. Et le moins que l’on puisse affirmer, c’est qu’ils ont pensé à tout pour aider les personnes âgées ! « RobotHOP se déplace seul et détecte les obstacles, indique Théo. Doté d’un assistant vocal, il communique avec la personne âgée, qui peut demander d’allumer l’éclairage, fermer les rideaux, augmenter le chauffage, déclencher un chemin lumineux la nuit… Nous avons tiré parti des fonctionnalités de la domotique et cela marche à merveille ! »
Sécurité et santé pour les séniors
RobotHOP veille à la sécurité et à la santé du sénior, sans être intrusif. Il intègre de la visiophonie avec reconnaissance faciale à l’entrée de l’appartement et peut même défendre la personne âgée, en se plaçant entre elle et l’agresseur et en alertant un télésurveilleur, en cas d’intrusion. Côté santé, RobotHOP comporte un pilulier, relié à un agenda connecté. « Il suffit de le remplir une fois régulièrement à travers une trappe amovible, note Elouan, puis le pilulier se gère automatiquement pour distribuer au quotidien les médicaments, sans risque d’oubli. » Le majordome va aussi vérifier si la personne âgée s’hydrate bien, lui rappeler de boire en période de canicule ou encore de transmettre des messages d’urgence.
La détection des chutes et l’aide au diagnostic
Et surtout, RobotHOP est capable de détecter une chute de la personne âgée, d’alerter un télésurveilleur spécialisé et la famille, mais aussi d’aider au diagnostic. « Nous utilisons un détecteur dernière génération, le capteur de la société Cocoon Care, également exploité au sein de la solution Senior Care de Schneider Electric, rapporte Corentin. Nous en avons disposé un par pièce. Quand la personne âgée chute, RobotHOP se rend auprès d’elle. Pour programmer ces déplacements, nous avons réalisé une maquette 3D de son appartement et équipé les portes de serrures connectées, pour qu’elles s’ouvrent automatiquement à son passage. Arrivé à côté de la personne à terre, le robot va faire descendre la tablette numérique face à elle. Le télésurveilleur va alors voir via une webcam si la personne est consciente ou non, il va communiquer avec elle, la rassurer, et faire un premier diagnostic pour envoyer les secours adaptés. »
Oui, mais si le robot est à court de charge électrique, direz-vous ? « Pas de risque, poursuit Théo. D’abord parce que le robot se range automatiquement sur sa borne de recharge quand il n’est pas en activité, qu’il garde toujours au moins 20 minutes d’autonomie pour parer à toute éventualité. Mais si sa batterie est faible alors qu’une chute survient, il alerte le télésurveilleur qui envoie immédiatement un soignant auprès de la personne en difficulté. » Et ce n’est pas tout, parce les étudiants ont également pensé au bien-être social de la personne âgée, puisqu’ils ont prévu la possibilité pour elle d’envoyer des messages à ses proches, de recevoir des photos et même de disposer de jeux qui la distraient et entretiennent sa mémoire !
L’innovation à l’école Schneider Electric
RobotHOP méritait bien de remporter le 1er Prix du concours DomoSanté 2021, face à un Jury composé de professionnels de santé, d’enseignants et de membres d’associations d’aide au maintien à domicile, qui ont récompensé l’esprit innovant des étudiants. Ils ont gagné parce que leur robot est très complet, pour répondre à tous les besoins de sécurité, santé, stimulation ludique et lien social. Le challenge n’était pas simple, d’autant plus que les trois jeunes sont en apprentissage dans des régions différentes : Elouan à Nice chez Riviera Automation, Théo à Valence chez Ardèche Drôme Sécurité et Corentin à Montpellier chez RegulEnergie. « Cela aurait été bien plus difficile si nous n’avions pas intégré l’école Schneider Electric, concluent-ils. D’abord parce que nous avons bénéficié de la bienveillance de tous les instants de nos enseignants Damien Bizart et Séverine Jaquillard. Ensuite parce que nous profitons de la proximité avec le groupe Schneider Electric. Nous avons ainsi accès à de très nombreuses innovations – certaines avant même d’avoir été lancées commercialement – et à la connaissance du marché de la santé ! »
L’histoire de RobotHOP ne s’achève pas avec le concours. Ce n’est qu’une étape. Elle commence juste, car Elouan, Corentin et Théo vont poursuivre l’aventure en cherchant à développer industriellement leur robot majordome de demain, au service des personnes âgées !
Pour aller plus loin :
– Et en savoir plus sur les solutions EcoStruxure pour la santé de Schneider Electric, rendez-vous ici
– Découvrez l’hôpital connecté : visitez l’hôpital de demain, plus sûrs et plus humain !
– Si vous avez déjà un projet et/ ou que vous voulez obtenir des informations, contactez un expert
Ajouter un commentaire