Sans connaître son installation, pas d’action efficace

Si l’on veut améliorer la gestion d’énergie de son bâtiment, comment faire ? Piloter son éclairage ? Séquencer les plages de chauffage ? Profiter des horaires jour/nuit ? Remplacer sa climatisation vieillissante ? Pour allier économies et confort, il n’existe pas de recette miracle toute faite. A chaque bâtiment, ses solutions. Signe qu’en prélude à toute action d’amélioration de gestion de l’énergie, une bonne connaissance de son installation est indispensable.

Bien connaître son installation, ce n’est pas seulement savoir ce que consomme son bâtiment ; c’est aussi et surtout savoir comment il consomme. Incontournable pour les bâtiments neufs dans le cadre de la RT 2012, les systèmes de comptage énergétique par usage sont aussi indispensables dans les bâtiments existants. Ces compteurs permettent de réaliser un état des lieux de ses consommations énergétiques, pour mieux les séquencer. Ils augmentent l’attractivité des bâtiments anciens et ralentissent leur dépréciation. Un atout, en cas de revente de ces biens !

Et au-delà des systèmes de comptage, il existe des solutions de gestion de l’énergie  qui permettent de visualiser les données recueillies et de suivre de manière encore plus précise les consommations, à l’instar du contrôleur de gestion de l’énergie iRIO: celui-ci permet de concentrer et de stocker localement les données et les mesures, de les traiter (calculs, gestion d’alarmes, contrôle de charge simple) et de publier les informations grâce à un serveur web embarqué.

Comprendre pour agir
Pour agir sur sa consommation énergétique, il faut analyser les données afin de prendre les bonnes décisions à court, moyen et long terme.

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Voir, c’est déjà une promesse d’économie !
À court terme, le simple fait mesurer et de visualiser ses consommations par usage conduit à 10 à 15 % d’économie d’énergie, selon le Gimelec (Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôle commande et des services associés). C’est effectivement ce que nous constatons en moyenne, dans le cadre de nos projets. Mais le pourcentage d’économie reste très variable, puisqu’il dépend de l’état des bâtiments (du BBC à la passoire énergétique) et de la sensibilisation des usagers. Tous les consommateurs ne sont pas encore prêts à différer la mise en marche de leur machine à laver le linge, pour aplanir leur pic de consommation. Mais nous sommes sur la bonne voie. L’augmentation des prix de l’énergie fait évoluer les mentalités et les comportements.

Par ailleurs, le recours à des outils de comptage intelligents n’a pas simplement un impact sur la facture énergétique et sur la valeur des biens à la revente. Il permet d’optimiser le contrat d’abonnement du fournisseur d’énergie, selon la puissance électrique utilisée, et d’être plus réactif vis-à-vis des éventuels dysfonctionnements. Un chauffe-eau défaillant dans un hôtel, ce sont des clients mécontents qui se douchent à l’eau froide et qui demandent des indemnités.

Suivre, pour savoir investir au bon endroit
À moyen terme, le fait de savoir comment son bâtiment consomme, c’est aussi connaître les charges sur lesquelles il est le plus efficace d’agir et pouvoir investir dans les actions les plus performantes en matière d’économies, ou des solutions d’économies d’énergie.

Un exemple : si l’éclairage consomme 30 % de l’énergie, c’est évidemment à ce niveau qu’il faut investir, avec des ampoules à économie d’énergie, un système de régulation de l’éclairage en fonction des horaires d’ouverture des bureaux, des capteurs de présence pour éclairer seulement lorsque cela est nécessaire, ou encore un dispositif de graduation de la lumière qui s’adapte à la luminosité ambiante, etc.

Si l’on repère les charges les plus énergivores de son installation, il est possible de savoir ce qu’il faut remplacer sans se tromper, comme le groupe froid d’un immeuble qui consomme de plus en plus d’énergie en vieillissant.

Bien connaître son installation, c’est aussi savoir si l’on produit beaucoup d’énergie réactive, qui risque de polluer le réseau électrique. Précisément, les ordinateurs fournissent de grandes quantités d’énergie réactive : une entreprise informatique paiera moins de pénalité à EDF, si elle investit dans des batteries de condensation.

Un outil pour mieux identifier les actions à entreprendre
Pour aider les propriétaires et les exploitants dans leurs démarches d’efficacité énergétique, le Gimelec a mis en place en 2011 une classification des actions d’efficacité énergétique. Trois classes – EE1, EE2 et EE3 – ont été définies, déclinées selon le temps de retour sur investissement et le pourcentage d’économie réalisé. Cette classification permet ainsi de bien souligner les avantages de chaque action d’efficacité énergétique, en fonction des ressources et des objectifs de chaque projet.


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