La RE2020 n’est pas qu’une réglementation « thermique » : elle prend aussi en considération l’empreinte environnementale du bâtiment et la production locale d’énergie.
Elle impacte ainsi l’ensemble des facettes du bâtiment, sur toute sa durée de vie : sa conception, sa construction, sa phase d’exploitation et sa déconstruction. Pour la filière du BTP, c’est un changement de paradigme important qui impose une adaptation.
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RE2020 : nouvelles pratiques, nouveaux partenaires pour la construction
La RE2020 comporte d’importantes nouveautés, comme la prise en compte du « confort d’été », de l’empreinte carbone du bâtiment sur l’ensemble de son cycle de vie, ou encore l’incitation à la production d’énergie renouvelable utilisée localement…
Des évolutions « de fond », qui imposent de repenser la conception et la construction, mais aussi de s’entourer
- de nouveaux partenaires capables de relever ces nouveaux défis,
- de nouveaux fournisseurs, en particulier pour approvisionner le chantier en nouveaux matériaux, à l’empreinte carbone plus basse.
Si la construction de bâtiments de logements est concernée depuis janvier 2022, et celle des bâtiments tertiaires depuis juillet, dès l’année prochaine tous les permis de construire devront respecter les exigences fixées par la RE2020.
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La RE2020 incite à choisir des matériaux « bas carbone »
La RE2020 prend en compte l’impact carbone du bâtiment dès sa phase de construction. Elle incite donc la filière du BTP à anticiper et calculer l’impact environnemental de tous les matériaux utilisés dans le bâtiment, de sa construction à sa démolition.
L’analyse de cycle de vie est fondée sur la capacité de stockage carbone des matériaux utilisés. Elle promeut ainsi les matériaux biosourcés, notamment le bois ou des isolants végétaux comme la paille ou le chanvre.
Cela représente néanmoins un véritable défi en France, où ces matériaux restent encore peu utilisés. Les maisons à ossature bois représentent par exemple moins de 10% du marché de la maison individuelle neuve.
L’application de la RE2020 incite donc à faire appel à de nouveaux modes constructifs et à de nouveaux matériaux. Les acteurs de la construction doivent découvrir de nouvelles filières, dont certaines sont encore en cours de structuration, mais aussi développer de nouvelles compétences : rares sont aujourd’hui les artisans sachant mettre en œuvre un béton de chanvre ou une isolation en paille !
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A quoi ressemble un chantier RE2020 ?
Les émissions liées à l’utilisation d’énergie lors des phases de construction et de terrassement sont comptabilisées pour calculer l’impact environnemental du chantier dans l’analyse du cycle de vie du bâtiment. Le nouvel indice « Ic Construction » évalue en effet l’impact sur le changement climatique associé aux composants (matériaux, etc.) mais aussi au chantier.
Concrètement, l’évaluation du projet de construction et de sa conformité à la RE2020, prend ainsi en compte :
- les consommations d’énergie du chantier,
- ses consommations et rejets d’eau,
- l’impact de l’évacuation et du traitement des déchets du terrassement,
- l’impact des composants utilisés pour réaliser des ouvrages provisoires nécessaires au chantier…
Il est donc indispensable de mettre en place une organisation de chantier rigoureuse pour minimiser ces impacts, mais aussi de faire appel à des partenaires s’inscrivant dans cette démarche. Il faut privilégier les acteurs du BTP disposant d’engins de chantier décarbonés par exemple, mais aussi et surtout ayant formés leurs collaborateurs aux bonnes pratiques (pour économiser l’eau et l’énergie, recycler les matériaux…) !
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Des solutions intelligentes pour maitriser la consommation électrique
Pour évaluer le respect des seuils fixés, la RT2012 prenait en compte 5 postes de consommation énergétique :
- chauffage,
- refroidissement,
- eau chaude sanitaire,
- éclairage,
- ventilation et auxiliaire.
La RE2020 y ajoute 3 nouveaux postes :
- les ascenseurs et/ou escalators,
- l’éclairage et/ou la ventilation des parkings,
- l’éclairage des espaces de circulations dans les logements collectifs.
Plus que jamais, le nouveau bâtiment doit être équipé de dispositifs permettant de suivre en temps réel, de rationnaliser et d’optimiser les consommations énergétiques. La RE2020 incite ainsi à mettre en œuvre des solutions intelligentes, plus ou moins complexes, qui peuvent aller jusqu’à une démarche de « Smart Building » :
- le pilotage de l’éclairage par des détecteurs de présence
- l’automatisation et la programmation des ouvrants (volets roulants, brise-soleil…) en fonction de la luminosité extérieure, voire de l’occupation du bâtiment
- la gestion de l’énergie et de l’autoconsommation des bâtiments, pour synchroniser la production d’énergie renouvelable (solaire) et la consommation
- ..
Pour bâtir ces solutions, Schneider Electric propose une offre complète de logiciels et équipements intelligents, ainsi que des services, conseils et formations. Des offres destinées au résidentiel, au tertiaire, ou encore à l’industrie, qui associent transition numérique et transition écologique pour construire les bâtiments responsables de demain.
La RE2020 vous intéresse ?
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