Le 3 septembre dernier, le premier ministre Jean Castex lançait le plan ″France Relance″. Un plan ambitieux, chiffré à 100 milliards d’euros, visant à retrouver le niveau de l’économie française d’avant la crise sanitaire d’ici 2022, à créer des nouveaux emplois et à investir prioritairement dans les domaines les plus porteurs, dont le numérique et les nouvelles technologies.
Quelques jours après, deux appels d’offres faisaient écho à ce plan, pour soutenir la rénovation énergétique des établissements d’enseignement supérieur et recherche et celle des autres bâtiments tertiaires de l’Etat. Je vous propose ici de partager ma lecture des points importants du plan France Relance, de ces deux premiers appels à projets, de tenter de répondre à certaines questions et de suggérer des solutions technologiques à gain rapide.
France Relance en quelques mots
Le plan de relance présenté par le gouvernement se concentre sur trois axes : la compétitivité des entreprises, la cohésion sociale et territoriale, et la transition écologique. C’est en particulier sur ce dernier axe (financé à hauteur de 30 milliards d’euros), portant notamment sur la rénovation thermique des bâtiments et l’aide à la décarbonation de l’industrie, que Schneider Electric a un rôle à jouer, en proposant toute une gamme de solutions de supervision et de pilotage de l’énergie.
Les appels à projets dans le détail
Le 7 septembre, le plan France Relance a lancé deux appels à projets destinés soutenir un vaste programme de rénovation des bâtiments publics de l’Etat. Le premier concerne les établissements « affectés aux missions de l’enseignement supérieur, de recherche et aux œuvres universitaires et scolaires » ; le second cible les autres bâtiments publics et les propriétés de l’Etat (hors EHPAD et hôpitaux). Côté timing, les appels à projets seront clos dès le 9 octobre et les programmes de rénovation devront être engagés avant le 30 décembre 2021 et livrés 2 ans plus tard (voire 3 ans pour les plus grosses opérations). L’annonce des projets sélectionnés se fera au plus tard le 1er décembre 2020.
Quels sont les travaux éligibles ?
Parmi les caractéristiques que devront présenter les projets figure le fait de posséder ou s’engager à déployer « des moyens de comptage de suivi des dépenses énergétiques, et plus généralement d’un système de management de l’énergie (optimisation technique des équipements et amélioration de l’usage). » En effet, tous les projets candidats doivent obligatoirement proposer non seulement des équipements efficients ou de la production d’énergie locale (LEDs et autres équipements de dernière génération, panneaux photovoltaïques…), mais aussi des technologies de comptage, de mesure, de régulation et de management de l’énergie, comme des logiciels de suivi énergétique et des systèmes de GTB.
Existe-t-il des actions à gain rapide et à faible investissement ?
Il existe toute une gamme de solutions peu coûteuses et faciles à déployer, dont l’impact financier, grâce aux économies d’énergie réalisées, et humain, via une amélioration du bien-être et du confort, est significatif. Les appels à projets ont d’ailleurs déjà identifié ces typologies d’actions[1]. Il s’agit par exemple des compteurs d’énergie électrique divisionnaire sur les départs des radiateurs électriques ou de ceux montés sur les charges de ventilation, des équipements pour suivre la consommation des appareils bureautiques, des centrales de programmation de chauffage et des robinets thermostatiques, des commandes automatiques d’éclairage grâce à des détecteurs de présence, des programmateurs…
Et pour la mise aux normes de sécurité des bâtiments publics ?
Les appels à projets déjà publiés permettent la mise aux normes de sécurité des bâtiments publics d’Etat. La sécurité des personnes est aussi un sujet capital, qu’il convient d’adresser dans le cadre des projets de rénovation des bâtiments les plus anciens. Or Schneider Electric, en tant que pionnier de la distribution électrique, est expert dans la mise en œuvre de la sécurité dans les bâtiments. Toutes nos solutions disposent d’innovations technologiques qui répondent aux exigences de la norme NF C15-100, et qui permettent par la même occasion d’apporter des bénéfices additionnels, en facilitant la mise en place des systèmes de management de l’énergie cités précédemment.
Je conclurais en saluant l’effort et l’ambition de ce plan de relance, pour relever durablement l’économie française. La réduction de l’empreinte énergétique du parc immobilier tertiaire public de l’Etat et des collectivités est bénéfique non seulement pour la planète mais aussi pour le secteur de la construction. Avec l’ensemble de nos partenaires, tableautiers, intégrateurs systèmes, installateurs, ou encore EcoXperts, nous sommes à votre disposition pour vous accompagner dans vos projets de diminution des consommations d’énergie des bâtiments. Contactez-nous ou mettez-vous en relation avec votre entreprise partenaire habituelle pour en savoir plus !
Article rédigé par Olivier Delepine, Vice-président Buildings & Channels Schneider Electric France
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Quelles sont les solutions pour répondre aux appels à projets ?
Dans la pratique, les systèmes de pilotage du bâtiment (GTB) produisent des effets particulièrement intéressants : un potentiel de 25 % d’économie de chauffage en moyenne selon le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema), à partir de la norme NF EN 15232. Pour donner quelques exemples, Kedge Business School à Marseille a déjà franchi le pas et opté pour un système de pilotage Schneider Electric dans le cadre d’une opération de modernisation de l’école, avec la supervision de ses consommations d’énergie. L’Université Grenoble Alpes a choisi, quant à elle, de piloter l’énergie de son parc immobilier (29 établissements dans les régions de Grenoble, Valence et les Hautes-Alpes) grâce à EcoStruxureTM Power Monitoring Expert. Comme l’explique Julien Durand, référent technique des installations électriques de l’université, « c’est un outil précieux qui nous a permis de faire de belles économies. Grâce à ses informations et mes analyses, j’ai été en capacité de démontrer qu’il n’était pas nécessaire de souscrire à de nouveaux contrats d’énergie pour certains nouveaux bâtiments de l’UGA. En les branchant sur les contrats des bâtiments existants à proximité, dont les limites n’étaient pas atteintes, nous avons récupéré des sommes relativement importantes. » N’hésitez pas à nous consulter pour obtenir des conseils sur ces solutions.
Pourquoi la plateforme EcoStruxure™ répond-elle aux exigences des appels à projets France Relance ?
EcoStruxure™ est la plateforme collaborative Schneider Electric, ouverte et interopérable. Elle est structurée en trois couches. La première est constituée des produits qui communiquent, c’est-à-dire les capteurs et les compteurs qui vont mesurer et suivre les consommations énergétiques des bâtiments et générer une multitude de données. La seconde couche est la plateforme logicielle globale et sécurisée, qui pilote et agrège les données collectées par les compteurs. EcoStruxure™ Building Operation et Power Monitoring Expert en constitue un exemple. Enfin, la troisième couche est au cœur du Big Data et apporte les services aux usagers à l’aide d’applications et d’analyses.
Parmi les solutions EcoStruxure™, vous trouverez des compteurs et des plateformes de supervision éligibles aux appels à projets France Relance.
[1]Ces actions ont été recensées dans l’ouvrage « Diminuer la consommation énergétique des bâtiments – Des actions simples et concrètes pour la gestion du patrimoine immobilier » Cerema : Bron, 2019. Collection Connaissances.
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