Lors du webinar sur la gestion des données, des experts ont échangé sur les enjeux de la gestion des données industrielles. En effet, l’industrie est à un tournant. Face aux impératifs de durabilité, d’efficacité, et de compétitivité, la transformation digitale s’impose comme la voie à suivre. Au cœur de cette révolution, la gestion intelligente des données est la clé pour bâtir une industrie plus performante et plus respectueuse de l’environnement.
La donnée : un catalyseur de valeur pour l’industrie
Le secteur industriel est un contributeur majeur aux émissions de gaz à effet de serre. Pour inverser cette tendance, l’optimisation des processus et la réduction de la consommation énergétique sont cruciales. La collecte et l’analyse précises des données d’exploitation permettent non seulement de mesurer l’impact environnemental, mais aussi d’identifier des leviers d’amélioration significatifs.
Notre expérience montre qu’une gestion rigoureuse des données peut entraîner des réductions substantielles de consommation d’énergie et une amélioration notable de la productivité. Ces résultats tangibles prouvent que l’engagement durable est directement lié à la création de valeur économique. La mobilisation de toutes les parties prenantes est essentielle pour concrétiser ce changement, car l’engagement des équipes, leur formation et leur accompagnement sont indispensables pour que la transformation digitale soit un succès.
Une stratégie digitale intégrée : les fondations du succès
La transformation digitale ne se limite pas à l’adoption d’outils, c’est une stratégie d’entreprise globale. Elle repose sur des piliers interdépendants :
- Excellence opérationnelle : optimiser les processus de production, la gestion des flux et la performance globale grâce à des données fiables.
- Cybersécurité et infrastructures : assurer la robustesse et la sécurité des systèmes d’information et des réseaux industriels.
- Gestion des données : collecter, analyser et contextualiser les données pour en extraire des informations pertinentes.
- Durabilité et énergie : utiliser les données pour optimiser la consommation énergétique et réduire l’empreinte carbone.
- Performance des actifs : améliorer la maintenance et la disponibilité des équipements grâce à l’analyse prédictive.
- Gouvernance et gestion du changement : mettre en place des structures organisationnelles et accompagner les équipes dans l’adoption des nouvelles pratiques.
- Continuité numérique : assurer l’intégration et l’évolutivité des systèmes pour une automatisation fluide.
Cette stratégie est d’autant plus pertinente lorsqu’elle est anticipée, comme le décrit Guillaume Vray, directeur d’Aveva France, intégré à Schneider Electric :
“Quand on conçoit un site industriel, évidemment on sait qu’il va être opérationnel pendant quasiment 40 ou 50 ans. Il est donc important dès le départ de bien faire sa fondation et sa structuration de données.”
Pour aller plus loin dans la compréhension d’une stratégie digitale, téléchargez notre livre blanc.

La donnée : cybersécurité, capteur et décisions éclairées
Pour Schneider Electric, la valeur de la donnée industrielle est indissociable de sa capacité à être accessible de manière sécurisée. C’est un prérequis fondamental pour que les entreprises puissent réellement tirer parti de leurs données et les exploiter pour éclairer leurs prises de décisions. Cela implique plusieurs étapes clés :
- Connectivité : établir des liens fiables entre les équipements et les systèmes, quelle que soit leur technologie ou leur ancienneté.
- Structuration et qualification : organiser les données brutes en informations cohérentes et fiables, en s’assurant de leur qualité dès la collecte.
- Stockage et contextualisation : conserver les données de manière sécurisée et les enrichir avec des informations contextuelles pour une meilleure interprétation.
- Analyse et diffusion : appliquer des méthodes d’analyse avancées (y compris l’IA) pour extraire des insights et les partager avec les bonnes personnes, au bon moment.
- Visualisation : présenter les données de manière claire et intuitive via des tableaux de bord personnalisables, facilitant la compréhension et l’action.
L’objectif n’est pas de collecter toutes les données possibles, mais de se concentrer sur celles qui sont pertinentes pour des cas d’usage à fort retour sur investissement. Une donnée structurée et qualifiée est la base d’une analyse pertinente, avant de pouvoir intégrer des technologies plus avancées, comme le souligne Alex Brunel, expert data industrie chez Schneider Electric :
“L’objectif, c’est aussi de montrer les différentes couches qu’il y a entre l’intelligence artificielle et la partie connectivité. […] Ça ne signifie pas qu’il ne faut pas parier sur l’intelligence artificielle. Au contraire, là où on veut en venir, c’est qu’il faut préparer la donnée et vos fondations data avant de traiter des sujets de data avancée. »
La data selon Nexans et Schneider Electric
La mise en place d’une architecture de données solide est primordiale. Elle doit être compatible avec différentes technologies et évolutive pour s’adapter aux besoins futurs. Cette architecture doit permettre d’intégrer des données provenant de diverses sources : aussi bien des sources informatiques (IT), que des machines en elles-mêmes, issues de l’opérationnel (OT). En créant un écosystème de données unifié et sécurisé, on dispose d’une visibilité complète, d’un contrôle amélioré et d’une optimisation continue des opérations industrielles.
Schneider Electric accompagne Nexans, numéro 2 mondial de la fabrication de câbles, dans la digitalisation de ses sites de production. Lionel Fomperie, directeur des opérations chez Nexans, partage son point de vue sur l’architecture mise en place :
« Le plus important, c’est qu’on a structuré correctement nos données. Ces données viennent directement de nos machines, donc ça veut dire que les indicateurs que l’on mesure aujourd’hui sont des indicateurs qui sont réels. »
Le processus de digitalisation de Nexans s’est opéré de manière pragmatique et progressive, d’abord sur des cas d’usage concrets qui permettent de mesurer des indicateurs réels et d’obtenir un retour sur investissement mesurable tout en se préparant à passer à l’étape suivante avec l’intégration de technologies plus avancées.
Les prochaines étapes : innover et collaborer
L’industrie est en constante évolution. Les prochaines étapes incluent le développement de la maintenance prédictive basée sur l’analyse des données historiques, l’exploitation de l’intelligence artificielle générative pour des applications industrielles, et la mise en place de tableaux de bord de performance pour faciliter l’amélioration continue.
La collaboration est la clé. Notre livre blanc revient sur cet aspect : en travaillant ensemble, industriels, fournisseurs de solutions, experts, nous pouvons relever les défis de la transformation digitale et construire une industrie plus durable, plus performante et plus agile. A travers une expérience menée sur le terrain, des solutions adaptables, l’accompagnement d’experts de l’avant-projet à sa mise en place opérationnelle jusqu’à son suivi, Schneider Electric est au cœur de cette mutation. Sébastien Bahor, responsable marketing France sur la thématique de la transformation digitale le résume ainsi :
« Grâce à la digitalisation, nous proposons des solutions de transition énergétique pour optimiser la consommation d’énergie, aider à mieux décarboner les sites d’exploitation et également apporter plus de performance au travers de l’industrie 4.0. »
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