Le logement durable de demain : entrevue avec Christel Heydemann

Christel HeydemannLa crise a eu un impact sur le marché du logement en général, puisque par nature, nous tous, citoyens du monde, avons passé beaucoup plus de temps chez nous. On a donc vu émerger de nouveaux usages liés au télétravail, même s’ils ne seront probablement pas amenés à perdurer de façon aussi intensive. Nous avons aussi, collectivement, vécu une prise de conscience générale quant à l’écosystème dans lequel nous vivons et les enjeux environnementaux et climatiques ont pris une ampleur colossale.

Ces prises de conscience ont eu des conséquences concrètes pour le logement résidentiel. La volonté de prise en compte des enjeux environnementaux a (re)mis au cœur des projets la réduction des émissions carbone et les économies d’énergie, une dynamique que la RE2020 va encore accélérer. L’électrification des modes de transport (une tendance déjà présente depuis des années) est aussi revenue sur le devant de la scène, avec la montée en puissance du véhicule électrique (et la possibilité d’installer un point de recharge pour un véhicule électrique directement dans son logement).  Après des mois enfermés chez soi, le confort est aussi apparu comme une nécessité absolue : les Français veulent une installation électrique connectée, sécuritaire et qui facilite leur quotidien.

À mon sens, la crise a donc confirmé de grandes tendances pour les Français qui réfléchissent à construire ou à déménager : le contrôle sur la performance énergétique de leur logement, la possibilité de le faire évoluer en fonction de leurs nouveaux besoins, la connectivité au service de leur confort au quotidien.

Chez Schneider Electric, ce sont des sujets qui nous tiennent à cœur depuis longtemps : nous œuvrons pour des logements qui durent et s’adaptent dans le temps aux besoins de leurs occupants.

Justement, pourriez-vous nous parler de la façon dont Schneider Electric se positionne sur toutes ces problématiques ?

Cela fait des années que nous sommes convaincus que les solutions que nous amenons sur le marché sont de vraies solutions d’efficacité pour nos clients, en particulier dans le logement. L’enjeu d’efficacité énergétique concerne à la fois le bâti et l’usage. C’est là qu’il y a une vraie complémentarité des solutions et une fusion des mondes. Le monde du passif doit fonctionner avec le monde de l’électricité, de la CVC et de toutes ces solutions de pilotage plus actives.

Que l’on parle de logements neufs ou de rénovation, l’enjeu est de proposer des solutions simples et pilotables, à mettre en œuvre pour un coût optimisé. Chez Schneider Electric, notre position est d’offrir un retour sur investissement en trois ans (ou moins) et de créer une véritable valeur ajoutée pour les logements. Pour obtenir des résultats (en matière d’économie d’énergie et de diminution de la pollution) on sait qu’il faut commencer par mesurer pour pouvoir comparer puis agir. C’est l’approche que nous avons choisie.

Un autre enjeu essentiel pour Schneider Electric concerne la possibilité pour le consommateur de devenir producteur d’énergie, en particulier dans un contexte de montée en puissance du véhicule électrique et des solutions d’autoconsommation. Si le ballon d’eau chaude est depuis longtemps une solution de stockage d’énergie, on voit bien que le système énergétique dans le bâtiment devient un maillon essentiel d’un système plus large. Le bâtiment devient plus complexe, mais il a aussi beaucoup plus de potentiel. À nous ensuite de travailler avec toute la filière, tous les acteurs du bâtiment pour injecter de la simplicité et de l’évidence dans les dispositifs. Nous ne sommes quelque part que des « technologues », mais l’idée est d’apporter la compréhension à ceux qui vont mettre ces solutions en œuvre, pour que l’on puisse transmettre toute cette valeur au marché.

Pour Schneider Electric, qui est déjà engagé depuis un certain temps dans cette démarche de durabilité, avez-vous un sentiment de bascule ou de continuité suite à tous ces bouleversements sociétaux liés à la crise sanitaire ?

Pour nous il n’y a pas de rupture mais une accélération (liée à la crise) de tendances déjà présentes. Évidemment, personne n’avait vu venir l’augmentation massive des enjeux liés au télétravail et l’adoption de nouvelles pratiques liées à cette nouvelle réalité va se faire beaucoup plus vite : on va devoir prévoir un lieu où travailler chez soi et répondre à tous les nouveaux défis qui en découlent.

Concernant la montée en puissance de l’utilisation des véhicules électriques, nous avions aussi bien sûr vu émerger cette tendance, mais, là encore, on constate une véritable accélération.

La montée en puissance des véhicules électriques

Pour ce qui est des enjeux d’autoconsommation, nous y travaillons aussi depuis longtemps. La France n’est pas forcément le pays le plus en avance sur ce sujet, mais on voit une vraie dynamique dans d’autres pays (plutôt pour des enjeux d’adaptation ou d’autonomie que pour des enjeux économiques d’ailleurs). Cette question est à la croisée de la résilience environnementale et économique et les réglementations dans les différents pays imposent des rythmes de mise en œuvre des solutions plus ou moins rapides.

Certaines de ces accélérations sont aussi liées à la réglementation, comme la future RE2020 qui crée une disruption, ce que les marchés n’aiment jamais. Il y a donc ceux qui freinent et ceux qui se lancent à fond dedans pour avoir un coup d’avance. Mais au fond, ce sont des choses qu’on voyait arriver.

D’un point de vue opérationnel, quelles sont les tendances que vous voyez émerger ?

Les enjeux de pilotage seront absolument incontournables, dans le bâtiment tertiaire comme dans le logement. Cela vient en partie des aides gouvernementales qui encouragent l’adoption de ces solutions et d’une prise de conscience sociétale du potentiel environnemental (et pour son confort personnel) du pilotage de son chauffage et de son système électrique.

Le véhicule électrique et la possibilité d’équiper les logements d’une borne (au moment de la construction ou dans le futur) sont aussi des préoccupations centrales pour la construction neuve. Cette notion d’adaptabilité du logement est un enjeu clef de la construction neuve de demain, dans une optique de confort comme dans une optique de logement durable.

D’autres tendances déjà présentes vont aussi se renforcer, comme tout ce qui concerne la climatisation et le chauffage, deux postes pour lesquels la consommation énergétique est importante dans le logement d’aujourd’hui.

Enfin, le besoin de confort sera lui aussi capital, un sujet sur lequel le pilotage a toute sa place. C’est la première préoccupation des Français !

Je me mets toujours à la place des différents acteurs du marché (artisans, constructeurs et promoteurs) :  quand on doit se former et adopter de nouvelles façons de travailler, parce qu’il y a une nouvelle réglementation, c’est un réel investissement et on veut s’assurer qu’on le fait sur des solutions qui sont pérennes.

Chez Schneider Electric, nous misons sur la pérennité, le savoir-faire et l’expertise d’une marque mondiale pour accompagner nos clients sur le très long terme. Pendant les périodes de crise comme au quotidien, notre moteur reste la proximité et la réponse efficace à leurs besoins concrets. C’est dans cet état d’esprit que nous avons aidé nos clients durant la crise, sur des problématiques de supply chain par exemple.

C’est aussi dans cet état d’esprit que nous avons renforcé notre offre de formation et de support à distance. Dans ces périodes compliquées, la proximité est plus que jamais essentielle.

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