Food Defense – L’atout préventif

La mise en place d’une politique de Food Defense va devenir obligatoire pour toutes les entreprises du secteur agroalimentaire. Les États-Unis, particulièrement vigilants car exposés à des menaces de risques terroristes de type NRBC (risques nucléaires, radiologiques, bactériologiques, chimiques voire physiques), y ont très largement adhéré. Cet enjeu est plus récent pour les industriels français qui découvrent des solutions ouvertes et intégrables déjà existantes.

Si le terme de « Food Defense » apparaît au début du 21e siècle, il puise ses origines dans des événements antérieurs. Depuis le milieu des années 1970, plusieurs groupes terroristes ont menacé de contaminer les exportations alimentaires destinées aux Nord-Américains ou aux Européens. Injection de mercure par seringue dans des agrumes, contamination de salades avec des bactéries de salmonelle, traces de benzène dans de l’eau de Perrier, cyanure dans du champagne… Toutes ces actions ont eu des conséquences catastrophiques en termes humains et économiques. Plus récemment, en 2007, des pâtisseries réfrigérées désignées « sans arachide » en contenaient pourtant, créant des réactions anaphylactiques chez les personnes allergiques, mais aussi la fermeture de l’usine.

Depuis, de nombreuses recommandations en faveur d’une démarche de Food Defense ont été émises. C’est le cas des méthodes Carver et Shock, nées aux États- Unis, ou du Guide des recommandations pour la protection de la chaîne alimentaire contre les risques d’actions malveillantes, criminelles ou terroristes, édité par le ministère de l’Agriculture. Le sujet est devenu si stratégique que le chapitre VI Food Defense du référentiel de l’IFS V6 (*) va devenir obligatoire, contraignant ainsi les industriels de l’agroalimentaire à mettre en place une politique ad hoc.

Food defense, l'atout

D’abord identifier les risques

Une entreprise qui souhaite se protéger doit d’abord identifier et prioriser les risques auxquels elle est exposée. Cette phase conditionne l’efficacité d’un plan de Food Defense. Pour les industriels du secteur agroalimentaire, tous les scénarios doivent être pris en compte : les risques accidentels bien sûr, mais aussi les risques intentionnels.

C’est la différence entre la sécurité et la sûreté. En l’espèce, le premier risque à ne pas négliger est celui qui vient de l’intérieur. Environ 70 % des menaces proviennent des employés de l’entreprise, de sous-traitants, de personnels intérimaires, d’activistes infiltrés.
Mais il ne faut pas sous-estimer d’autres types d’actes de malveillance qui peuvent être l’oeuvre de groupes organisés, de chauffeurs, de fournisseurs ou même de visiteurs. Ces menaces peuvent être classées en trois grands groupes :

  • les actes bio-terroristes organisés par une personne ou un groupe dans le but de faire des victimes humaines. Ce sont évidemment les plus dangereux, et fort heureusement les plus rares.
  • Moins exceptionnels, les actes de malveillance d’ordre économique, dont l’objectif est de nuire à l’image d’une entreprise, à celle d’un de ses représentants ou d’une filière.
  • Les actes de fraude, de dégradation, de sabotage, ou de vol, dont l’impact est assez faible mais qui sont plus fréquents.

Pour mettre en œuvre un plan de Food Defense, les entreprises doivent donc prendre en compte la probabilité et le niveau d’impact des attaques, ainsi que l’origine des menaces. C’est la combinaison de ces facteurs qui déterminera la pertinence de la démarche et des outils mis en place.

Risque industrie food

Puis déployer un plan…

OMS réglementsDe par la nature de leur activité, la large diffusion de leurs produits et les conséquences sur la santé publique, les entreprises agroalimentaires sont des cibles vulnérables de premier ordre. De ce point de vue, la mise en place d’un plan de Food Defense doit s’imposer naturellement.

Le premier objectif est de réduire la probabilité d’une attaque et d’en limiter les conséquences. Mais un tel plan a aussi vocation à prévenir les intrusions d’individus, les actes de malveillance internes, l’entrée des produits dangereux et le détournement d’utilisation de produits présents dans l’entreprise. Il garantit également l’intégrité des matières premières, des produits intermédiaires, des produits finis, et permet d’agir rapidement en cas de risque ou d’anomalie.

Certains guides peuvent servir de base pour déployer la Food Defense. Parmi eux, les Recommandations pour la protection de la chaîne alimentaire contre les risques d’actions malveillantes, criminelles ou terroristes du PAS 96, le Defending Food and Drink élaboré par le Centre for the Protection of National Infrastructure (CNPI) et le British Standards Institution (BSI), ou d’autres documents respectant la réglementation européenne comme ceux de la Food and Drug Administration (FDA), de l’United States Department of Agriculture (USDA) ou du Food Safety and Inspection Service (FSIS).

Toutefois, certaines exigences doivent être respectées (voir encadré).

… Grâce à des solutions intelligentes

Pour soutenir l’industrie alimentaire dans cette démarche de Food Defense, Schneider Electric, qui parie sur l’industrie connectée, propose une offre globale pour la protection des biens et des personnes, et la mise en place de mesures de précaution. Ces solutions sont ouvertes et intégrables avec les autres systèmes du bâtiment et couvrent trois grands périmètres :

  • la détection de l’intrusion avec surveillance des limites périphériques, périmétriques et volumétriques (limites de propriétés, extérieur et intérieur des bâtiments) ;
  •  la gestion et le contrôle d’accès qui couvrent les autorisations d’accès, la surveillance de l’état physique des accès (portes, portails, obstacles physiques…) et l’information aux exploitants concernant les personnes présentes dans les locaux, les anomalies, etc ;
  • la vidéo-surveillance avec la visualisation en temps réel des images et l’exploitation des enregistrements pour identifier l’origine d’un événement particulier.

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