Plus que jamais, en cette période de crise sanitaire qui a contraint les individus, partout dans le monde, à des périodes de confinement, à l’expérimentation du télétravail, et donc à un recentrage sur la vie au domicile, notamment pour la prise des repas, l’alimentation est un sujet qui mobilise.
Une dynamique en faveur du « manger mieux »
En mai dernier par exemple, la Commission européenne a publié le Green Deal, un engagement clair pour rendre l’économie de l’Union Européenne plus durable et plus verte. L’un des éléments clés de cette publication est la stratégie « de la ferme à la fourchette – farm to fork » pour un système alimentaire plus équitable, sain et respectueux de l’environnement.
En France, la Convention citoyenne pour le climat, dont la mission était de formuler des propositions concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique, a consacré un chapitre à l’agroalimentaire intitulé « Se nourrir « . Celui-ci s’organise essentiellement autour de deux ambitions :
- faire évoluer notre façon de manger et réinventer un système alimentaire durable d’ici à 2030 afin de réduire les émissions de gaz à effet de serre. Sachant que celles issues de l’alimentation représentent 24% de l’empreinte carbone des ménages en France
- permettre à chacun d’accéder à une alimentation saine, durable et de qualité, grâce à une agriculture, une pêche, une industrie agroalimentaire, respectueuses du climat, des écosystèmes et de la biodiversité.
Les propositions émises par les 150 participants à la CCC préconisent l’obligation d’information, le renforcement de la communication autour du Plan National Nutrition Santé (PNNS) et l’éducation des citoyens sur les sujets concernant l’alimentation pour qu’ils soient conscients de l’impact de leur consommation sur le climat ou la santé et qu’ils deviennent acteurs du changement.
Parallèlement, la transparence de l’information sur les produits agricoles et alimentaires est également renforcée avec la Loi EGAlim qui, selon le Green Deal, a été adoptée le 27 mai 2020 par l’Assemblée Nationale.
En conséquence, poussées par la réglementation et par les préoccupations des consommateurs qui se positionnent de plus en plus en tant que consomm’acteurs, les retailers et les industriels agroalimentaires doivent évoluer. L’objectif pour elles consiste à transformer cette pression en opportunité. Et c’est possible, en particulier en tirant profit des données générées par leurs chaînes d’approvisionnement pour devenir plus compétitives et en phase avec les nouvelles attentes de leurs clients finaux.
Des critères de choix exigeants côté consommateurs
La crise sanitaire a eu de lourdes conséquences sur le quotidien des individus. Immergés dans un contexte anxiogène, ils ont ciblé leurs priorités sur la santé et l’hygiène. Une alimentation saine, plus réfléchie et durable est apparue clairement comme un facteur contribuant à la santé, mais aussi comme une source de plaisir à l’occasion des repas consommés majoritairement au sein du foyer. D’où l’émergence de critères de choix de plus en plus exigeants : transparence sur l’origine des produits alimentaires, sur l’impact écologique et social et, bien sûr, sur les ingrédients utilisés pour les produits alimentaires ou cosmétiques.
La digitalisation pour répondre aux nouvelles attentes des clients
Comment, dans ce contexte, la digitalisation peut-elle permettre aux indutriels de rester compétitifs et d’établir une relation de confiance avec leurs clients ? Selon une étude publiée par le cabinet Nielsen(1), 8 % des achats alimentaires en 2020 ont été effectués via le commerce en ligne, en raison de l’impact du confinement, contre 5,7 % en 2019. Ce changement de comportement et la croissance accélérée du e-commerce obligent les industriels à être plus visibles sur le web et à assurer une information homogène et de qualité, telle que des visuels de produits qui correspondent à la réalité, et cela sur toutes les plateformes, incluant bien sûr les smartphones.
Une source unique de vérité pour les données électroniques sur les produits est le PIM (Product Information Management). Le fait d’être conforme aux normes mondiales, telles que le GS1, ou aux besoins spécifiques de certains détaillants, peut augmenter le taux de conversion en ligne et minimiser le temps de mise sur le marché. Un PIM conforme au GS1 ne peut qu’augmenter l’efficacité opérationnelle : en réduisant le temps de mise à jour d’une information sur un produit de 24 minutes à 4 minutes, en évitant les fichiers Excel gérés manuellement et les problèmes de synchronisation des bases de données, etc.
De plus, pour 55 % des Français interrogés en avril 2020 par l’ObSoCo(2), un produit alimentaire de qualité est un produit bon pour la santé, et la qualité passe par une production respectueuse de l’environnement. Une opinion en hausse par rapport à novembre 2019 qui a amené de nombreux industriels à modifier leurs recettes pour obtenir un score A sur Nutriscore, un étiquetage nutritionnel conçu dans le cadre du Programme National Nutrition Santé et consulté par les consommateurs lorsqu’ils font leurs achats en ligne ou dans les magasins. Pour intégrer efficacement et rapidement ces changements de recettes mais aussi pour permettre le fonctionnement de plusieurs lignes de production dans le même atelier, l’industriel doit pouvoir gérer ses consignes de production de manière uniforme et structurée. Il évitera ainsi les erreurs de formulation, les reproductions et les pertes de temps dans la recherche d’informations. Les outils numériques performants comme AVEVA MES et Batch Management permettent à la fois d’augmenter la traçabilité au niveau de l’usine en suivant l’arborescence du process et de mieux gérer les recettes tout en augmentant les performances grâce la généralisation de l’automatisation.
Il est même possible, très facilement, de publier chaque modification de recette directement dans la base de données des commerçants, qu’il s’agisse d’un changement d’ingrédient ou de pourcentage ! En simplifiant le lien entre l’OT (MES) et l’IT (PIM), l’industriel gagnera en transparence et en efficacité !
Une logistique intelligente pour suivre le produit à la trace
Autre enseignement des études réalisées par le cabinet Nielsen en 2020, la crise sanitaire a aussi modifié le centre de gravité de la distribution des produits de grande consommation en France : les produits partent des quartiers centraux vers les banlieues et l’e-commerce, ce qui impacte les stratégies de stockage. La gestion logistique doit être reconsidérée selon ces nouveaux paramètres mais aussi dans une perspective de simplification des actions après-vente. En effet, face à l’importance croissante des questions de sécurité alimentaire (en hausse de 11 % en 2019 en Europe selon le RASFF) et à la complexité des chaînes d’approvisionnement, les industriels se doivent de déployer des technologies intelligentes pour réduire les impacts du rappel des produits. Les solutions de Sérialisation et d’Agrégation, comme par exemple l’impression d’un numéro de série unique par produit, permettent aux fournisseurs de suivre les produits au niveau de l’unité dans toute la chaîne d’approvisionnement en aval, augmentant la visibilité, et améliorant les actions après-vente en cas de rappel.
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Pour allez plus loin
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(1) Nielsen. Covid 19 : un nouveau palier atteint en France par le e-commerce. Avril 2020
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