Avez-vous une idée précise du poids de l’industrie agroalimentaire dans l’économie française ? Savez-vous par exemple qu’elle compte plus 15 000 entreprises dont 98% sont des TPE et des PME, qu’elle représente 460 000 emplois(1), qu’elle génère 370 milliards d’euros de chiffres d’affaires, ce qui la place au deuxième rang européen derrière l’Allemagne et devant l’Italie(2). Ces performances en font le premier secteur industriel français et la qualité des productions la hisse sur les premières marches du podium européen : premier pays producteur de viande bovine, de céréales, de légumes en conserves, deuxième producteur de lait, de beurre, de fromage de vache, de vin, de légumes surgelés…
Bien que puissante, l’industrie agroalimentaire a cependant enregistré en 2019 une nouvelle baisse de production, la quatrième consécutive selon l’Agreste, le service de statistiques du ministère de l’Agriculture. Et ce constat ne tenait pas compte à l’époque de l’épisode Covid-19 et de ses conséquences sur le comportement des consommateurs et sur les enjeux d’ordre logistique (difficultés d’approvisionnement en matières premières agricoles et en emballages, augmentation des coûts de production, fermeture de certains rayons). Plusieurs enjeux structurels et conjoncturels expliquent cette situation et des axes d’amélioration ont été identifiés pour regagner en performance et en compétitivité :
- faire évoluer les offres afin de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs en termes de goûts mais aussi de praticité, de rapidité, d’authenticité, de qualité, de transparence, d’éthique, d’identification à des valeurs, des courants ou des tendances.
- moderniser l’outil de production en le rendant plus flexible et plus agile.
- améliorer l’efficacité opérationnelle des process et des personnes grâce notamment à la digitalisation des usines.
- garantir la qualité et la sécurité alimentaires en développant une traçabilité de la ferme à la fourchette et ainsi doter le produit d’un « passeport numérique » complet.
- effectuer une transition énergétique et environnementale en privilégiant des ressources plus sûres, plus disponibles et plus écologiques.
- renforcer l’attractivité de ses métiers.
Pas de compromis sur la qualité et la sécurité alimentaires !
Aujourd’hui, les consommateurs sont très attentifs aux aliments qu’ils consomment et veulent être sûrs qu’ils contiennent ce qui est écrit sur l’étiquette. Cette exigence est d’autant plus forte que, durant les périodes de confinement, les Français ont développé une consommation plus réfléchie et durable notamment en raison de l’augmentation des repas qu’ils ont cuisinés et consommés à la maison. L’origine et la qualité des produits alimentaires constituent désormais des critères de choix importants.
De même l’augmentation des ventes de produits bio en grandes surfaces et des achats en direct chez le producteur, ainsi que le succès des labels naturels, biologiques, sans OGM, sans huile de palme, etc., montrent l’importance pour les clients de consommer des produits « bons pour la santé ». Ces préoccupations de santé, de naturalité, de bien-être animal, se manifestent aussi via la baisse de la consommation de protéines animales et l’émergence de l’alimentation végétale comme une tendance de fond.
A travers l’évolution de leurs attentes, les consommateurs expriment le souhait de revenir aux fondamentaux de l’alimentation, avec des produits moins transformés, une consommation ré-humanisée et une plus grande transparence sur les produits et leurs ingrédients, mais aussi sur les mesures prises par les industriels d’un point de vue écologique et social.
Désormais, plus de 15 millions de personnes utilisent l’application Yuka(3) qui permet de scanner les emballages et de vérifier la liste des ingrédients (pour ne citer que celle-ci). En plus de la sécurité et de la conformité sanitaires, garanties par la traçabilité « de la ferme à la fourchette » et la cybersécurité, l’information complète et transparente délivrée aux consommateurs devient en enjeu majeur, sous peine de ternir la réputation de l’industriel et de la marque et d’entrainer des pertes commerciales.
Viser l’exemplarité environnementale
Les industriels en sont conscients : un autre chantier majeur pour les années à venir concerne l’impact environnemental de leur activité. Impossible en effet d’atteindre les objectifs des Accords de Paris et de freiner le réchauffement climatique sans une implication de tous et en particulier de l’industrie agroalimentaire. Numéro 4 parmi les industries manufacturières émettrices de CO2 et troisième secteur le plus consommateur d’énergie, le potentiel d’amélioration est considérable. Maîtrise des consommations énergétique, réduction des consommations d’eau, optimisation de l’achat d’énergie, production d’énergies renouvelables, décarbonation des usines, sont autant de stratégies bonnes pour la planète et indissociables de la performance économique des marques.
Pour ce faire, plusieurs pistes peuvent être explorées, des plus simples aux plus élaborées, en tenant compte du degré de maturité des entreprises :
- la mise en place d’outils de mesure et de suivi des consommations,
- l’optimisation des installations avec remplacement d’équipement, mise en œuvre de variation de vitesse sur les machines, récupération de chaleur, etc.,
- l’élaboration d’une politique d’achat de l’énergie pour optimiser les approvisionnements et minimiser les risques,
- la modulation des consommations via des actions d’effacement en période de pointe et de consommation au moment où la demande est plus faible et l’énergie disponible d’origine renouvelable,
- la récupération de force ou de chaleur,
- l’amélioration du rendement énergétique des équipements et des installations,
- l’électrification ou transformation des process industriels.
Chez Schneider Electric, en plus de nos offres techniques et des démarches de partenariat de type Contrat de Performance Energétique (CPE), nous avons créé le programme « Mieux produire, mieux consommer » dans lequel est abordé le développement durable des entreprises. Il recouvre un ensemble d’expertises qui permet de cibler les process, les utilités et les bâtiments. Cette démarche d’efficacité énergétique. – qui s’appuie sur des spécialistes du domaine, des procédures rigoureuses, des logiciels professionnels. Performants et bien entendu des solutions techniques éprouvées – prend en compte le cycle complet d’un site et l’ensemble des fluides et énergies qu’il consomme.
La digitalisation comme outil de performance
Le rythme du changement dans l’industrie alimentaire est plus rapide que jamais et ne cesse de s’accélérer. Une grande partie de la pression provient de l’évolution constante des préférences des consommateurs. Ainsi, dépendre d’un délai moyen de 18 mois pour lancer un nouveau produit en réponse à une tendance de consommation, c’est prendre le risque d’arriver trop tard et de passer à côté du marché.
Pour gérer la complexité et s’adapter à l’évolution des demandes des consommateurs, la transformation digitale de l’industrie est un moyen extrêmement efficace qui permet d’agir sur plusieurs fronts. D’une part, en rendant l’outil de production plus flexible afin de fabriquer plus de produits différents avec le même outil de production, réduire les délais de livraison (condition sine qua non pour vendre en e-Commerce), livrer des grandes et des petites séries, permettre des changements de fabrication en limitant les temps d’arrêts.
D’autre part, en améliorant la performance opérationnelle des équipements et des collaborateurs :
- suivi de la performance industrielle en temps réel,
- simplification des opérations de maintenance pour des diagnostics rapides et sécurisés grâce à la réalité augmentée,
- surveillance de la performance des actifs afin de réduire les temps d’arrêt, augmenter et améliorer le rendement,
- gestion des actifs sur l’ensemble du cycle de vie pour réduire les coûts de maintenance,
- accompagnement de la performance des collaborateurs pour une meilleure efficacité.
La digitalisation et l’intégration de nouvelles technologies offrent une visibilité sans précédent sur les données dont les industriels ont besoin pour être plus performants et plus agiles, et cela à un coût bien moindre que les solutions « traditionnelles ». Par exemple, en utilisant la technologie pour favoriser la convergence entre l’informatique et les opérations, il est possible de connecter l’entreprise et d’améliorer ses capacités de manière exponentielle, de numériser les installations existantes et d’intégrer des systèmes d’automatisation et de robotique modernes là il y en a besoin.
Des aides financières pour booster l’industrie agroalimentaire de nouvelle génération
Parmi les défis majeurs que doit relever l’industrie agroalimentaire, trois d’entre eux figurent parmi les priorités du Plan France Relance et permettent aux industriels de bénéficier de financements :
- l’efficacité énergétique,
- la décarbonation, qui se traduit généralement par l’électrification ou la transformation de process industriel,
- la modernisation et la transformation des sites en usines du futur : généralisation de la robotique/cobotique, capteurs, logiciels, intelligence artificielle, réalité augmentée.
En plus de ces aides, certains domaines d’activités et filières sont concernés par des subventions spécifiques pour un montant estimé à 250 millions d’euros : plan de modernisation des abattoirs, appel à projets “Structuration des filières agricoles et agroalimentaires” opéré par FranceAgriMer, plan de structuration des filières protéines végétales, enveloppe annuelle du fonds Avenir Bio…
Schneider Electric vous accompagne
Si vous avez un projet ou si vous souhaitez en savoir plus sur les possibilités de faire évoluer votre entreprise vers une industrie de nouvelle génération, Schneider Electric met à votre disposition :
- son expertise unique de leader de la transformation digitale, de la gestion de l’énergie et des automatismes, avec une offre de solutions éligibles aux projets d’efficacité énergétique, de décarbonation et de compétitivité des entreprises industrielles.
- un écosystème collaboratif pour faciliter la mise en œuvre de ses solutions (partenaires, start-up et modèle collaboratif Exchange).
- des réponses simples et concrètes et des bénéfices chiffrés avérés, issus de très nombreux projets réalisés pour des clients de l’industrie (TPE, PME et grands comptes).
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(1) https://agriculture.gouv.fr/le-panorama-des-industries-agroalimentaires
(2) Au niveau européen, l’industrie agroalimentaire française – incluant la fabrication de boissons et le commerce de gros – se situe au deuxième rang en termes de chiffre d’affaires avec près de 370 milliards d’euros, derrière l’Allemagne avec 481 milliards d’euros et devant l’Italie avec 276 milliards d’euros. Panorama des industries agroalimentaires. Ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Edition 2020.
(3) Dossier de presse. 13/11/2020. https://yuka.io
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