En février 2011, le Groupement des industries de l’équipement électrique, du contrôle commande et des services associés (Gimélec) présentait sa classification des actions d’efficacité énergétique pour les bâtiments existants. En un an et demi, cette classification est devenue une référence aussi bien exploitée par des industriels manufacturiers, des start-up, que des bureaux d’études ou encore des installateurs. Pourquoi ? Comment ? Pour quel usage ? Les réponses par Eric Nicolas, Délégué automatisme et systèmes d’information du bâtiment au Gimélec.
« Dès 2009, nous avons initié la mise en place d’une classification des actions d’efficacité énergétique dans le bâtiment, pour aider les propriétaires et les exploitants dans les démarches de rénovation de leurs bâtiments. Pour qu’ils appréhendent au mieux les possibilités d’économies d’énergie, nous voulions montrer qu’au-delà des opérations d’isolation et d’étanchéité du bâtiment – certes nécessaires –, d’autres actions pouvaient être très performantes en performantes en matière d’efficacité énergétique, tout en étant, surtout, plus rapides en termes de rentabilité. »
EE1, EE2, EE3
C’est ainsi que nous avons défini trois classes – EE1, EE2 et EE3 – déclinées selon le temps de retour sur investissement (ROI) et le pourcentage d’économie réalisé.
Dans la classe EE1, on retrouve toutes les actions du type comptage, analyse, affichage ou reporting. Ces actions visent un objectif de sensibilisation des utilisateurs afin d’adopter des comportements qui pérennisent l’amélioration de la performance.
La classe EE2 regroupe les actions de la classe EE1 auxquelles s’ajoutent les actions sur la gestion de l’énergie, les systèmes intelligents de contrôle, la régulation, la gestion et les automatismes. Ces actions entendent optimiser la gestion énergétique par l’automatisation des fonctions et usages du bâtiment.
La classe EE3 reprend les actions de la classe EE2 en ajoutant les actions sur les matériaux performants, les isolants thermiques, les équipements de production d’énergie, le vitrage et les énergies renouvelables (énergie solaire ou éolienne…). Ces actions ont ainsi pour but d’intervenir dans tous les domaines possibles de l’efficacité énergétique.
Des classes d’actions scrutées à la loupe
Une fois la classification mise en place, restait à quantifier chacune des classes. Elles ont été déclinées à la fois selon le temps de ROI et les économies d’énergie réalisées. Ces valeurs ont été établies à partir de différentes sources : les retours d’expériences de nos adhérents, l’étude approfondie de la bibliographie et les projets de recherches des membres du Gimélec.
En ce sens, l’étude HOMES, par exemple, a été très riche en résultats et en informations. La filière – depuis les industriels manufacturiers aux start-up, en passant par les sociétés intégratrices et les entreprises de service, qu’ils soient adhérents ou non au Gimélec – s’est très rapidement appropriée cette classification. Celle-ci est simple à comprendre par les clients et elle repose sur des ratios tangibles. Elle démontre que la gestion de l’énergie active permet de se lancer dans des actions d’économie moins lourdes à mettre en place qu’une réhabilitation du bâtiment, avec un ROI court. Elle constitue ainsi un bon outil d’estimation des actions d’efficacité énergétique, selon les ressources et les objectifs de chacun. »
Dossier Gestion de l’énergie
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