La récente journée de l’innovation : L’International Colocation Club, organisée par Schneider Electric à San Francisco, a montré à quel point il y a à attendre du secteur de la colocation, entre la croissance continue et les nouvelles technologies comme les micro-réseaux et les solutions de refroidissement liquide.
Organisé en collaboration avec DCD>San Francisco 2019, l’événement « Colo Club » a réuni des intervenants tiers comme 451 Research et Google, des interventions d’experts en data center de Schneider Electric et a conduit à de nombreuses opportunités de contacts directs entre les participants afin d’apprendre des expériences de chacun.
Le Colo Club est une communauté mondiale de prestataires spécialisés dans la colocation de data centers qui partagent des idées, établissent des connexions et démontrent la valeur d’un partenariat commercial avec Schneider Electric. Nous avons trois objectifs avec ces événements :
- Connecter notre réseau directement au secteur afin de favoriser le renforcement des relations.
- Discuter et acquérir une expérience pratique des technologies et des innovations de pointe.
- Développer les technologies de colocation et les meilleures pratiques afin de favoriser la croissance future.
Le secteur de la colocation connaît une croissance continue
L’événement de San Francisco n’a pas déçu sur ces points. Parmi les conférenciers invités, mentionnons Kelly Morgan, vice-président de la recherche et des services, 451 Research. Celle-ci a présenté un tableau illustrant la croissance continue du secteur de la colocation, alimentée principalement par les fournisseurs de Cloud, tout particulièrement en dehors des États-Unis. Alors que le secteur des data centers a enregistré un taux de croissance annuel composé (CAGR : Compounded Annual Growth Rate) global de 4,5 % entre 2013 et 2018, le secteur du Cloud a augmenté de 21 % tandis que les data centers en colocation ont augmenté de 11 %.
Parmi les moteurs de cette croissance figure l’apprentissage machine (ML : Machine Learning), puisque près de 50 % des personnes interrogées dans le cadre d’une enquête menée auprès de 451 personnes utilisaient déjà la ML ou prévoyaient de le faire dans les 12 mois à venir. L’Internet des objets (IoT) est également un moteur de croissance, puisque 71 % des répondants à l’enquête l’utilise ou le pilote.
La densité des data centers augmente également, les fournisseurs de Cloud enregistrent des densités de 7 à 10 kW par rack. La majorité (environ deux tiers) des opérateurs de data centers déclarent avoir au moins 10 kW de racks.
Un regard neuf sur les solutions de refroidissement liquide
Selon Kevin Brown, Vice-président Directeur de l’Innovation et Directeur Technique chez Schneider Electric, l’augmentation des densités est l’une des raisons pour lesquelles certains propriétaires de data centers étudient à nouveau les différentes technologies de refroidissement, y compris le refroidissement liquide.
Jusqu’à présent, une utilisation efficace des systèmes de refroidissement par air a permis d’éviter le recours aux solutions de refroidissement liquide, mais certaines tendances rendent cela plus difficile, notamment l’augmentation des densités de processeurs. L’an dernier, a-t-il noté, nous avons vu apparaître des puces avec une puissance thermique (TDP : thermal design power) de 200 à 300 watts. Depuis, des processeurs encore plus puissants ont été annoncés, dont l’Intel Xeon Platinum 9282, qui intègre 56 cœurs avec une valeur de TDP de 400 W. Ces niveaux de densité commenceront à nécessiter une solution de refroidissement liquide, ce qui implique d’acheminer le liquide de refroidissement soit directement sur le processeur, soit de l’immerger dans un fluide diélectrique.
Outre la densité de processeurs, d’autres facteurs entrent en ligne de compte, comme la consommation d’énergie (les solutions de refroidissement liquide peuvent permettre d’économiser 30 %) et les contraintes d’espace, car les solutions de refroidissement liquide nécessitent environ 3 fois moins d’espace que les systèmes conventionnels. Ces dispositifs conviennent également aux environnements informatiques difficiles et aux data centers soumis à des restrictions d’utilisation d’eau. (Pour en savoir plus, consultez notre livre blanc Five Reasons to Adopt Liquid Cooling).
Envisager les micro-réseaux pour les data centers
Andy Haun, directeur des technologies de Schneider Electric pour les micro-réseaux, a également prononcé un discours convaincant intitulé « Data centers et micro-réseaux : l’association idéale ».
Parmi les raisons pour lesquelles il a cité l’étude des micro-réseaux pour les data centers :
- Augmentation des coûts énergétiques.
- Réduction de la demande de pointe et réponse aux exigences d’économies.
- Fiabilité et sécurité énergétiques accrues, comme pour le renforcement dû aux tempêtes.
- Responsabilité sociale de l’entreprise (c’est une bonne chose).
J’ai trouvé l’idée de la limitation de la demande de pointe particulièrement convaincante. Avec de bons onduleurs et des batteries lithium-ion, il est désormais possible d’éviter les pics de demande en utilisant l’énergie des batteries des onduleurs pour alimenter les équipements informatiques durant les heures de pointe. En substance, vous vous reposez sur un logiciel pour optimiser la consommation d’énergie en vous demandant quand utiliser l’énergie de la batterie de l’onduleur. Et le système est suffisamment intelligent pour n’utiliser qu’une partie de l’alimentation de la batterie afin de garantir une réserve suffisante d’énergie si une sauvegarde complète est nécessaire. Vous pouvez considérer cela comme une puissance définie par le logiciel.
Ce que Google attend des fournisseurs de services Cloud et de colocation
Le représentant de Google était Gary Demasi, Directeur Général de la Stratégie Énergétique et de Localisation des Data Centers de l’entreprise. (Le fait que Google ait même un interlocuteur avec ce titre en dit long). Son exposé, intitulé « Ce dont les plus grands fournisseurs de Cloud ont besoin en terme de colocation », était clair.
Google a quatre exigences envers les fournisseurs de data centers hyper-convergents. Ceux-ci doivent :
- Être alignés avec la stratégie de Google.
- Fournir des structures de contrat flexibles.
- Offrir divers types de produits.
- Fournir des modèles de service compétitifs avec une durabilité intégrée.
Plus d’infos sur le secteur de la colocation – à venir !
Ce ne sont là que quelques-uns des points forts de l’événement. Il y a eu bien d’autres sujets intéressants : les exigences des fournisseurs de Cloud vis-à-vis des fournisseurs de services Cloud et de colocation, les data centers modulaires, l’informatique de pointe Edge, la 5G et les conséquences pour le secteur de la colocation. Nous continuerons à explorer ces sujets abordés durant le Colo Club 2020 dans les prochains articles blog.
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