Elle est partout dans la presse et dans les préoccupations de beaucoup de ménages et d’entreprises : la crise énergétique fait flamber les prix et courir le risque de coupure d’électricité en France. Et s’il y a bien un secteur sur lequel il vaudrait mieux en limiter l’incidence, c’est le secteur de la santé, déjà largement impacté par d’autres crises, notamment celles liées au Covid-19 ou au manque de personnel. Mais pour soulager les établissements hospitaliers, comment faire pour contenir l’envolée de leurs factures d’énergie ? Des solutions existent pour identifier et exploiter les gisements d’économie, évidemment sans toucher au confort des patients, que je propose de présenter ici.
En fin d’année 2022 dans une Tribune du journal le Monde, Steven Le Gouill et Anne-Claire de Reboul, respectivement Directeur et Directrice adjointe de l’Ensemble hospitalier de l’Institut Curie, ont lancé un cri d’alarme : « L’augmentation du coût de l’énergie s’annonce stratosphérique dans le budget des établissements de soins ! ». Une augmentation des coûts, qui risque de mettre en péril la sécurité financière des hôpitaux, la qualité des soins, voire la pérennité des infrastructures de santé. Dans leur Tribune, Steven Le Guill et Anne-Claire de Reboul affirment qu’il « faut s’attendre à une facture d’au moins 7 chiffres pour une structure de taille moyenne. »
L’importance d’assurer la résilience face aux perturbations
De surcroit, plus que tout autre bâtiment, l’établissement de santé a besoin d’énergie dans toutes les circonstances, car la vie de patients est en jeu. De l’énergie afin de faire fonctionner les équipements d’imagerie médicale (scanner, IRM…) ou les blocs opératoires, de stériliser les instruments, de chauffer et ventiler les chambres à une température pour le bien-être des patients, d’alimenter les ordinateurs et gérer correctement les données de santé… La continuité électrique est donc à l’hôpital, plus encore que dans d’autres secteurs, incontournable, ce qui nécessite de donner les moyens de prédire les opérations de maintenance, de se prémunir des risques incendie, et d’assurer la cybersécurité. Des solutions existent, qui permettront de garantir la résilience de l’établissement de santé.
Mesurer pour identifier les gisements d’économie à l’hôpital
Des gisements d’économie existent à l’hôpital, qui peuvent être repérés et exploitées avec des solutions numériques. La mesure des consommations d’énergie permet ainsi de rendre visible l’invisible. Ainsi, en se dotant d’un logiciel qui visualise les données de consommation, il est possible de savoir comment l’on consomme dans l’hôpital, quels sont les usages qui utilisent le plus d’énergie, où il serait possible d’agir pour abaisser les consommations d’énergie – par exemple remplacer une ancienne chaudière énergivore par une pompe à chaleur moderne -, et suivre concrètement et dans le temps les économies réalisées. Dans les établissements de santé, la solution dédiée sera Power Monitoring Expert (PME), un système de gestion de l’énergie multifluide, multisite et interopérable. Pour illustrer mon propos, je citerais l’exemple du CHU de Lille, qui exploite PME avec de nombreux bénéfices, et vise en 2023 10 à 15 % d’économie d’énergie.
Piloter les équipements en tenant compte des spécificités de l’hôpital
Pour faire plus d’économies encore, je préconise une solution complémentaire : le pilotage des équipements par un système de Gestion Technique du Bâtiment (GTB). Avec une GTB, il est même possible de programmer des scénarios d’usage des équipements, pour faciliter les économies tout en préservant le confort : réduire l’éclairage la nuit, adapter la ventilation à l’occupation des chambres… A l’hôpital, le potentiel d’économies d’énergie est sans doute plus limité que dans un autre bâtiment où les contraintes de poursuite d’activité sont moins fortes, mais il est loin d’être négligeable : 14 % en passant d’une GTB C standard à une GTB A à fort rendement énergétique, et même jusqu’à 40 % d’économie, si l’hôpital ne disposait pas de GTB avant.
Un de nos clients installateurs, Benjamin Deprost, gérant de la société Systémic, qui a équipé le CHU de Dijon avec EcoStuxure™ Building Operation (EBO), la GTB dernière génération de Schneider Electric, le confirme : « Chaque bâtiment doit répondre à des exigences énergétiques. On doit donc bien comprendre comment il fonctionne et comment il consomme. Sans cela, impossible de lancer des actions pour consommer au juste besoin. Il convient de s’intéresser aux spécificités des personnes à l’hôpital et d’adapter les températures, l’éclairage, les ouvrants à l’usage de l’établissement de santé, pour des conditions de travail optimales pour les soignants et un meilleur confort des patients. »
Tout est dit. Vous constatez ici que les solutions numériques sont capables de s’adapter au bâtiment qu’elles équipent pour apporter à la fois des économies d’énergie mais aussi du confort de travail et du bien-être. Le pilotage des équipements permet aussi d’apporter de la flexibilité d’énergie, pour réduire la puissance consommée quand c’est nécessaire, de consommer l’énergie au bon moment et de se protéger des incidents électriques.
Prochainement, je vous parlerai de la situation des immeubles de bureaux, car si l’efficacité énergétique est essentielle pour les établissements de santé, elle l’est tout aussi importante dans d’autres bâtiments.
En attendant, découvrez notre démarche d’efficacité énergétique en 4 étapes pour rendre votre bâtiment plus sobre et performant. Je vous invite également à écouter les autres témoignages de clients, partenaires et collaborateurs de Schneider Electric en podcasts.
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