En début d’année 2020, la filière de l’électricité, représentée par la FFIE, la FIEEC, le GIMELEC, l’IGNES, l’Association PROMOTELEC, l’UFE et le SERCE, a publié une étude intitulée ″L’électricité au cœur du bâtiment performant, au service de l’usager : une réponse aux enjeux énergétique, climatique et numérique″. Cette étude conclut en affirmant que l’atteinte des objectifs énergétiques et climatiques de la France sera possible à condition de renforcer le déploiement de systèmes de mesure énergétique, de gestion active et d’équipements électriques performants dans les bâtiments.
A la fin du mois de février, le Syndicat professionnel des entreprises de la transition énergétique et numérique, le SERCE, va encore plus loin en proposant trois mesures pour enrichir les orientations du gouvernement afin de réussir la transition énergétique dans le tertiaire (RE2020, Lois Energie-Climat, Décret Tertiaire…). Il conseille en particulier d’intégrer une obligation d’équipements de suivi des consommations énergétiques.
Oui, mais concrètement, quelles solutions doit-on privilégier pour assurer ce suivi énergétique dans le tertiaire ?
Premier commentaire à la proposition du SERCE que nous saluons évidemment et que nous considérons pragmatique et économiquement justifiée : ces solutions existent et elles peuvent être mises en place rapidement, en assurant une continuité de service du bâtiment et avec un retour sur investissement très court, parfois moins de 2 ans.
A ce jour, 90 % des bâtiments tertiaires pilotent leurs consommations énergétiques à l’aide de relevés manuels. C’est ce que nous avons constaté en réalisant récemment un état des lieux de la maturité digitale des immeubles de bureaux. Or, il est facile d’ajouter dans une installation électrique existante un petit outil de comptage sans fil : le PowerTag. Nous avons déjà pu mesurer tous les atouts du PowerTag, notamment la facilité et rapidité d’intégration dans le tableau électrique existant, le faible encombrement, sans impact sur la taille des armoires. Il assure déjà le suivi et le traitement des données d’énergie sur de nombreuses références, comme l’Institut d’Etudes Politiques de Lille.
L’utilisation de logiciels de monitoring énergétique amplifie les bénéfices du comptage. Ces logiciels, à l’instar de EcoStruxureTM Facility Expert, permettent de suivre de manière fine les usages et les consommations d’un bâtiment comme ceux d’un parc immobilier conséquent, mais aussi de se focaliser sur les actions les plus pertinentes d’économie d’énergie, de quantifier réellement les gains et d’éviter les dérives dans la durée. Pour un groupe international par exemple, Facility Expert permet non seulement de piloter chaque bâtiment mais en plus de comparer les consommations d’énergie de l’ensemble des sites pour ainsi pouvoir les optimiser. Nos réalisations sur le circuit Paul Ricard, pour le groupe Fresenius Medical Care et pour l’Intermarché de Villefranche-sur-Mer illustrent les bénéfices de ce logiciel.
Complétons également avec les solutions de Gestion Technique du Bâtiment, qui permettent de collecter et de traiter les données énergétiques du bâtiment pour optimiser les consommations et réaliser des économies. Notre solution EcoStruxureTM Building Operation permet de fournir la bonne information, au bon moment et au bon endroit et de piloter les équipements pour réaliser jusqu’à 30 % d’économie d’énergie, tout en répondant aux attentes des occupants les plus exigeants (par exemple pour le palace l’Hôtel de Paris à Monaco ou le CHU de Dijon Bourgogne).
Enfin, pour les plus grands sites, l’offre Power Monitoring Expert ajoute la gestion de la disponibilité de l’énergie, outre ses capacités d’analyse énergétique. PowerTag permet également de générer des alertes en cas de perte d’alimentation électrique, qui seront collectées et administrées par Power Monitoring Expert ou toute autre GTB/GTC.
Je conclurais en conseillant aux décideurs immobiliers de réaliser un audit pour choisir les solutions les plus pertinentes parmi notre gamme EcoStruxureTM pour répondre aux besoins précis de leur bâtiment. Schneider Electric accompagne en effet les investisseurs, directeurs immobiliers, locataires… afin de les aider à mettre en phase la réalité de leur bâtiment et leurs ambitions en matière de digitalisation et d’économies d’énergie potentielles.
L’ensemble des solutions d’efficacité énergétique que je viens de décrire répondent parfaitement aux enjeux énergétique et numérique d’aujourd’hui, tels que ceux présentés par le SERCE et les autres acteurs de la filière électrique. A court terme, elles permettront aussi de répondre aux exigences de réduction des consommations d’énergie pour les bâtiments de plus de 1 000 m² imposées par le Décret Tertiaire, paru en octobre 2019 : – 40 % en 2030, – 50 % en 2040, – 60 % en 2050 par rapport à une année référence après 2010, pour les 897 millions de m² de bâtiments tertiaires en France. Pour la première fois, un texte de loi exprime ses obligations en énergie finale directement transposables aux factures énergétiques, et ouvre la voie aux solutions d’efficacité énergétique digitales et aux solutions d’autoconsommation. Il nous reste plus qu’à attendre la parution en mai de l’arrêté qui complète le Décret Tertiaire pour sa mise en application. A suivre…
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