EE active : tous les bâtiments ne sont pas égaux

Paysage batimentsAdministrations, hôtels, établissements scolaires, hôpitaux, centres commerciaux… il existe de grandes inégalités entre les différents bâtiments tertiaires. Cependant, on parle toujours de la « performance énergétique des bâtiments tertiaires », sans faire de distinction. Or, les solutions sont multiples, de même que les investissements et les résultats obtenus.

En Europe, les bâtiments tertiaires consomment à eux seuls 2 100 milliards de kWh d’énergie par an : les économies réalisables sont donc considérables ! Reste à adopter les bonnes pratiques pour optimiser ces économies d’énergie.


Un même potentiel pour les efficacités énergétiques passive et active

Pour commencer, un premier constat doit être gardé en tête. Le projet HOMES de Schneider Electric (projet « Habitat et bâtiment Optimisé pour la Maîtrise de l’Energie et les Services ») a fait apparaître une vision nouvelle de la performance énergétique d’un bâtiment : elle s’organise autour de solutions qui touchent à la qualité de l’enveloppe, à la performance des équipements, et au pilotage actif. Ces trois vecteurs d’intervention sont indépendants, sans ordre d’application, et s’avèrent tout aussi importants les uns que les autres. Ils se complètent même, puisque leurs effets s’ajoutent. Ainsi, quels que soient les systèmes de contrôle d’un bâtiment, améliorer l’isolation permet de réduire les consommations de chauffage. De façon réciproque, quelle que soit la qualité thermique d’un bâtiment, le contrôle actif aide à réduire la consommation d’énergie. L’étude européenne HOMES, a été réalisée par 20 partenaires sur 5 sites pilotes durant 4 ans, avec comme but de «  doter chaque bâtiment de solutions d’efficacité énergétique active pour atteindre sa meilleure performance énergétique  » : elle a montré que les solutions de contrôle actif de l’efficacité énergétique dans le parc européen des bâtiments avaient le même potentiel de gain que l’amélioration thermique des bâtiments. Appliquées aux 230 millions de bâtiments européens, les solutions autoriseraient une réduction de 40 % du poste consommation d’énergie des bâtiments, ce qui représente 16 % de la facture énergétique globale.


Le bâtiment tertiaire plus sensible à l’efficacité énergétique active

Il faut cependant noter que la performance de chaque solution est liée au type de bâtiment. Ainsi, c’est la qualité de l’enveloppe qui prime dans un bâtiment résidentiel, les performances des équipements dans un bâtiment industriel, pour réduire les dépenses énergétiques. Enfin, il apparaît que le pilotage des usages électriques est la solution la plus adaptée pour réduire les consommations d’énergie en ce qui concerne les bâtiments tertiaires. A noter : les solutions d’efficacité énergétique active bénéficient d’un retour sur investissement court, de 3 à 7 ans seulement.


L’usage détermine le potentiel de gain

Mais, là encore, les inégalités persistent entre les bâtiments tertiaires. La performance de l’efficacité énergétique active est d’autant plus forte que des discontinuités existent dans le bâtiment : selon que le bâtiment soit plus ou moins occupé en fonction des pièces et des périodes, qu’il comporte plus ou moins de murs et de cloisons… En outre, la performance énergétique sera plus importante s’il est possible de piloter finement les locaux du bâtiment. Prenons quelques exemples. De nombreuses pièces existent dans un hôpital, notamment les chambres des malades, mais leur taux de présence varie peu. Les chambres sont en effet occupées 24h sur 24h et chauffées à température constance. Le rôle du contrôle actif reste par conséquent secondaire. Il en va de même pour des bâtiments avec des gros volumes (hangars logistiques, supermarchés…) où le pilotage de l’énergie n’entraîne que des gains minimes. En revanche, si une salle des fêtes est elle aussi un bâtiment peu cloisonné, elle n’est pas utilisée en continu : le potentiel d’économies d’énergie peut donc devenir important. D’autres exemples de bâtiment cloisonnés (immeubles de bureaux, établissements scolaires, hôtels…) sont occupés de façon intermittente : il est donc probable que le pilotage des équipements consommant de l’énergie soit pertinent. Ainsi la manière dont le bâtiment est utilisé semble influer sur le potentiel de gain en matière de consommation d’énergie.


Gestion de l’énergie : agir pièce par pièce

En conclusion, il apparaît que la performance énergétique optimale d’un bâtiment s’obtient lorsqu’il est possible d’agir pièce par pièce, en respectant le confort et le type d’activité des occupants. Grâce à un contrôle de la pièce, l’occupant peut adapter finement l’environnement à ses activités et à son confort.

Pour avoir une idée des économies d’énergie réalisables, nous avons identifié une vingtaine de types de bâtiments, classifiés en fonction de leur occupation et du cloisonnement des locaux, et évalué les gains potentiels. L’occupation est-elle régulière ? Le pilotage est-il réalisé étage par étage, usage par usage, pièce par pièce, voire poste de travail par poste de travail ? Il est alors possible de mieux comprendre comment on consomme et quelles solutions sont les plus adaptées. Lorsque le bâtiment est occupé de façon connue et stable, dans les banques ou les locaux administratifs par exemple, d’importantes économies d’énergie peuvent être réalisées au moyen d’une simple horloge reliée à l’alimentation électrique. Dans un immeuble de bureaux occupé par des commerciaux non sédentaires, la détection de présence sera une solution mieux adaptée, pour savoir où et comment chauffer, éclairer ou ventiler.

A noter que l’humain reste le dernier point essentiel pour l’optimisation des gains d’énergie dans le bâtiment tertiaire : propriétaire, occupant, exploitant et responsable de maintenance sont en effet largement impliqués dans l’amélioration de la performance d’un bâtiment existant. Et c’est avec l’utilisation du contrôle actif associé à la sensibilisation de tous ces acteurs que les meilleurs résultats seront obtenus.

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Conversation

  • Christophe Carlier

    10 ans ago

    Merci, cet article a été très informatif. Je ne savais pas auparavant que les bâtiments tertiaires consomment tant d’énergie par an. Le projet HOMES de Schneider Electric dont vous parlez me semble très utile parce qu’il a fait apparaître une vision nouvelle de la performance énergétique d’un bâtiment. Il est important d’améliorer l’isolation dans nos maisons et dans des grands bâtiments pour réduire les consommations d’énergie. Merci encore !
    -Chris | http://www.usq.ca/fr/

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