La performance énergétique donne de la valeur à l’immobilier d’entreprise

Plan batiment durableDans le cadre du Plan Bâtiment Durable, une note de synthèse a été publiée mi-avril par le groupe de travail Réflexion Bâtiment Responsable (RBR), sur le thème « Immobilier et bâtiment : cinq questions de prospective sur valeur et économie ». Au cœur des réflexions issues de la note, les consommations d’énergie ont un rôle essentiel.

Avec l’objectif de susciter un débat parmi les professionnels de l’immobilier et du bâtiment lors du colloque du 28 avril 2016 du groupe RBR 2020-2030, l’étude affirme que  « la fabrication et la gestion de la ville sont à la fois un élément déterminant de la transition énergétique et écologique, un facteur essentiel du vivre ensemble et un ensemble d’actifs immobiliers […] ».

La synthèse est centrée sur cinq questions :

  • Quel sera le mouvement de valorisation/dévalorisation des actifs immobiliers ?
  • Comment se poser la question de la valeur marchande/non marchande des actifs immobiliers ?
  • Comment l’économie de la fonctionnalité va-t-elle progresser dans l’immobilier ?
  • Comment va se développer la thématique du cycle de vie des actifs immobiliers et de l’économie circulaire ?
  • Y aura-t-il un lien entre finance carbonée et risque pénal ?

Pour le RBR, les bâtiments tertiaires connaissent une situation contrastée. A côté d’actifs immobiliers à très haute valeur marchande coexistent 3,3 millions de m2 de bureaux vacants. Cette situation s’expliquerait par le phénomène d’obsolescence, lié notamment aux consommations d’énergie, qui devrait s’accélérer sous l’influence de la transition énergétique et la révolution numérique.

Les auteurs de la note, Jean Cassarus et Bernard Roth, estiment que « l’empreinte carbone devrait être dans tous les cas un facteur essentiel » de la valeur marchande des actifs immobiliers. Il serait souhaitable de compter dans les calculs de rentabilité de l’investissement immobilier un prix du carbone. La ventilation et le confort thermique, la productivité des occupants d’un immeuble de bureaux… doivent être intégrés. Ils confirment que : « la monétarisation des éléments non marchands aura tendance à augmenter la valeur et l’attractivité d’un immeuble ou d’un quartier : rénovation énergétique, modification du mix énergétique d’un quartier, réaménagement d’un plan de transports… » Pour les auteurs, l’usage et les services rendus de l’immobilier d’entreprise pourraient même devenir plus importants que sa propriété.

Luc de Crémoux, Directeur WorkPlace Efficiency chez Schneider Electric, commente cette note : « La réflexion du RBR 2020-2030 conforte la vision de Schneider Electric qui conçoit l’immeuble de bureaux à partir des usages de ses occupants. Ce modèle va de pair avec le développement du bâtiment connecté. Un bâtiment qui apporte plus de confort, plus de productivité, plus de services aux usagers : gestion de l’énergie, pilotage de la sécurité, réservation de moyens de transport, partage de salles de réunion,… En répondant ainsi aux demandes de leurs utilisateurs, les actifs immobiliers gagnent en valeur ! »

Pour en savoir plus, lisez l’article Le bâtiment, ce partenaire bienveillant et productif .

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